Après le coup d’oeil dans les coulisses de mon post précédent, voici maintenant mes photos de notre modèle du jour.
La voiture qui allait être notre modèle pour la partie pratique du workshop était une surprise.
Et la surprise fut bonne puisque j’ai eu la chance de photographier une BMW M3!
J’ai une petite histoire personnelle avec la série 3 type E30, puisque j’en ai possédée une à la toute fin des années ’90. C’était ma première voiture. Je l’avais trouvé d’occasion pour pas trop cher… et heureusement parce que mon exemplaire, tout séduisant qu’il soit à mes yeux, avait quand déjà beaucoup vécu.
La mienne était une 318is, soit une série 3 deux portes avec un moteur quatre cylindres à seize soupapes puissant juste ce qu’il faut, et dotée d’équipements un peu sportifs : un spoiler à l’avant, des sièges et un volant sport, des jantes nid d’abeille.
Si on excepte les bosses, griffes, taches de rouille, et le spoiler manquant, elle était vraiment belle.
A l’époque, la M3, la version la plus sportive de la gamme, ne m’intéresse pas vraiment. Je la trouve un peu trop m’as-tu-vu, avec ses appendices de carrosserie spécifiques qui ne laissent aucun doute sur sa vocation.
Il s’agit au départ d’une version d’homologation pour permettre au constructeur bavarois de défendre ses chances en compétition. Tout, dans cette voiture, est optimisé en vue de la performance, dans la limite de ce qui est possible du point de vue du règlement et de la faisabilité technique et commerciale.
Le temps a fait son oeuvre. Le prestige des nombreuses victoires de la M3, et ses qualités intrinsèque, en ont fait un modèle de collection.
Aujourd’hui, celle que je trouvais bestiale paraît presque frêle. Il faut dire que l’automobile a fort évolué.
Je lui trouve aussi un charme teinté de nostalgie.
Il y avait un soleil de plomb à Zolder lors des prises de vue. Un temps a priori pas idéal pour de la photo, quelle qu’elle soit.
Toutefois, les voitures des années ’80 sont plutôt du genre « carrées ». Un aspect encore renforcé sur la M3 par ses ailes fortement gonflées pour laisser passer des voies élargies et des grosses routes (pour l’époque, s’entend).
La lumière assez dure accroche bien le relief assez acéré de la carrosserie et le mets bien en avant.
C’était l’un des points de l’exposé du workshop : faire le tour de la voiture et identifier ce qui lui est propre, ce qui façonne son identité, afin de pouvoir le mettre en valeur dans les photos.
Chercher les détails, le petit plus. Ci-dessus, le pilier C spécifique, avec l’intégration du couvercle de coffre lui aussi spécifique.
La M3, c’est évidemment ces ailes élargies, à la fois imposantes et impressionnantes mais parfaitement intégrées dans la ligne de caisse. Pour un peu, on pourrait croire qu’elles ont été dessinées dès le départ. Alors que non.
C’est aussi ce couvercle de malle plus haut que celui des autres série 3, et l’aileron qui le surmonte pour apporter de l’appui aérodynamique à haute vitesse. Sur notre modèle du jour, l’aileron est de type Evo (une pièce apparue sur une évolution ultérieure du modèle et qui a remplacé ici l’aileron d’origine, plus simple, sans la lame noire)
Cette vue met bien en évidence le couvercle de malle spécifique, qui vient sur la M3 se poser au-dessus de la partie supérieure des ailes. C’est peut-être le détail que j’aime le moins sur la voiture, pour son côté pas totalement intégré. Mais cette solution a une explication technique, à la recherche de l’efficacité aérodynamique.
Ici, on voit la naissance de l’arche de roue arrière gonflée… En quelques centimètres, on peut deviner à quelle modèle on a affaire.
Je parle beaucoup de la voiture et on en oublierait presque qu’on est sur un blog photo.
Pour les prises de vue, j’ai rapidement laissé de côté le 50 mm pour privilégier le 70-200 mm. Hormis la première et les deux dernières images, j’ai travaillé principalement avec le télézoom.
N’étant pas seul avec la voiture, je n’avais pas totale latitude pour me placer.
Au 50 mm, soit j’avais toujours un plan large, soit je devais me placer devant les autres, dans leur cadre.
D’autre part, une focale un peu plus longue déforme moins la voiture, quand on cherche à lui faire remplir l’image et qu’on la cadre serré. Le rendu des formes et des lignes est plus naturel.
Et puis sur le circuit, on a du recul. Propice à l’utilisation d’un zoom.
L’idée en photographiant la voiture sur un circuit, est aussi de la mettre dans un contexte qui évoque son histoire. Le modèle photographié est bien sûr un modèle de route, qui n’a (plus que probablement) jamais fait de compétition. Il n’en reste pas moins que sa raison d’être première était d’être un modèle d’homologation pour des voitures de course qui se sont illustrées sur tous les circuits du monde.
Placée dans les chicanes de Zolder, près des barrières et des vibreurs, dans la ligne droite, ou dans l’allée des stand, elle rend hommage en quelque sorte à son histoire.
Les phares (j’ai envie de dire « le regard »), un élément qui identifie immédiatement une BMW.
Le pare-choc et le spoiler spécifique permettent à tout passionné d’identifier immédiatement le modèle…
Ligne droite des stand, placée à l’ombre de la passerelle, la M3 prend la pose.
La voie des stand. Des choses on changé depuis ses années de gloire. Je ne pense pas qu’il y avait d’éolienne à la fin des années quatre-vingt. Sans parler des panneaux solaires de la première image.
Ailes larges, aileron radical, double sortie d’échappement : c’est à une vraie sportive à qui on a affaire. Avec le muret des stand qui se reflète dans la carrosserie, voilà qui offre un bon résumé!