C’est une photo qui nous a amené à la Côte d’Opale.
Une photo de Gabriele Basilico, trouvée dans le petit livre Phaidon qui lui est consacré. Elle s’intitule « Merlimont Plage 1985 » et représente dans un très beau noir et blanc, une rue de la station de Merlimont Plage.
On est au milieu d’une route. De chaque côté, on voit quelques petits bâtiments de béton. La route continue, droite, vers l’horizon dans une étendue de sable. Une sorte de fin du monde… Un nuage vaguement menaçant couve la scère. Sur le macadam, le vent soulève le sable sec.
On a trouvé Merlimont plage et son ambiance de fin de saison. On est tout début novembre, et la station est presque déserte. Les bâtiments nous montre leur splendeur depuis longtemps passée. Les embruns, le vents, la pluie et le sable se sont alliés depuis longtemps pour donner au village sa patine toute homogène. Je ressens, sans connaître l’endroit pourtant, une sorte de nostalgie…
On prolonge la balade dans la station voisine de Stella plage. L’ambiance est un peu semblable, même si les immeubles sont un peu différents.
Le sable envahit la digue, comme on dit chez nous. Je ne sais pas trop si c’est la nature qui gagne du terrain… où si c’est l’homme qui a renoncé à balayer ce que le vent a amené…
Je pense avoir trouvé un de ces « bout du monde » où tôt ou tard, on rêve de pouvoir retourner…