Je me suis décidé il y a peu à suivre un workshop photo axé sur les voitures. J’ai trouvé mon bonheur sur le site de Frederik Herregods, un photographe belge qui s’est spécialisé dans le domaine de la photo automobile.
Petite particularité : le workshop se donne en néerlandais, et je saisis l’occasion de joindre l’utile à l’agréable, autrement dit combiner l’apprentissage photo avec la mise en pratique du néerlandais qui, je ne parviendrai pas à le cacher plus de 10 secondes, n’est donc pas ma langue maternelle.
Mais je ne suis pas trop inquiet : ma compréhension est plutôt bonne ; c’est plutôt du côté expression orale que je dois m’améliorer. Au pire, je serai muet pour la journée, et ça devrait le faire.
Le rendez-vous est donné au circuit de Zolder, à l’entrée de la pitlane. Ca me fait assez bizarre de passer le portail et de m’engager sur la petite voie d’accès qui mène au paddock puis juste derrière la ligne droite des stands.
Quand Frederik arrive, j’ai déjà déjà pu faire connaissance avec une partie des stagiaires et découvrir que notre modèle du jour sera… une BMW M3 de la fin des années ’80. C’est une petite surprise, mais une bonne. J’ai un petit boentje pour les Série 3 de cette génération E30 depuis que j’en ai possédé une au tournant des années 2000. La mienne était moins puissante bien sûr, et elle avait été un peu rincée par ses précédents propriétaires. Mais j’avais pu l’acheter pour pas trop cher, et ses bosses et ses griffes n’empêchaient pas son moteur de grimper vers la zone rouge comme un possédé.
On s’installe au frais pour démarrer la journée par la partie théorique. Au programme, tout ce qu’il est utile de savoir au sujet de la photo automobile : faire une photo de l’objet en tant que tel, ou chercher à raconter une histoire, prêter attention aux détails qui caractérisent un modèle ou une marque, etc.
Le cauchemar du photographe automobile ? Une voiture noire, brillante, bien polishée, et avec des formes arrondies reflèteront tout l’environnement. De quoi se dégouter à vie.
Notre voiture du jour est grise, et de forme plutôt carrée : voilà ce qui s’appelle prendre soin de ses stagiaires!
La présentation est agrémentée bien sûr de photos, et d’anecdotes. Le rythme est rapide, mais tout à fait compréhensible.
Après un petit lunch sandwich, on sort la piste pour passer à la pratique. La M3 se trouve garée dans le gauche en bout de ligne droite.
Choix de la hauteur, du cadre, d’un avant plan permettant de mettre en contexte et en perspective, utilisation du pied ou pas, c’est à nous de jouer !
Point de vue matériel, j’ai emmené avec moi le 50 mm qui m’accompagne presque toujours, le zoom 70-200 mm, et le 105 mm macro au cas où je voudrais faire des détails. J’ai aussi avec moi mon pied photo, et mon flash cobra.
Après quatre photo au 50 mm, je passe le 70-200 qui m’accompagnera toute la journée.
Il me permet de compresser un peu les plans, et de me placer aussi à même distance que mes collègues du jour. Contrairement à mes petits camarades, je délaisserai très vite le pied (sauf pour la photo multiple au flash, évidemment). Je me sens plus à l’aise à main levée pour pouvoir choisir mon cadrage, et multiplier les points de vue.
On fera des aller-retour entre la piste chauffée à blanc par le soleil pour les prises de vue, et notre repère climatisé pour reprendre du liquide et faire redescendre la température.
Première chicane, dernière chicane (Zolder est un circuit de chicanes), ligne droite, et enfin pitlane, la M3 aura fait à peu près tout le circuit sous nos regards curieux.
En cours de route, on aura assisté, puis pu réaliser nous-même une prise de vue multiple avec déplacement du flash entre chaque vue, ce qui permettra ensuite, en combinant les photos, d’obtenir un cliché éclairé comme s’il y avait plusieurs sources simultanées.
En fin d’après-midi, on se retrouve une dernière fois au frais pour la partie traitement des images. Frederik fait sa sélection de façon rapide et super efficace. Le traitement dans Lightroom est lui aussi super rapide, à l’aide notamment de preset. Et puis on a droit au traitement en Photoshop de la photo composite. Ca fait partie des impératifs du métier désormais : le choix et le traitement des photos doivent être hyper rapide pour que les fichiers soient disponible le plus vite possible !
Et alors, ce workshop ?
Au plan photographique, il y a beaucoup d’informations pertinentes. La partie pratique était très intéressante avec suffisamment de temps pour bien profiter de chaque spot et bien varier ses cadrages.
Si on avait un peu plus de temps, ça serait sympa de pouvoir derusher ses images, recevoir l’avis des autres et de voir leur photos d’un même set. Une habitude des ateliers photo hebdomadaires où on vient spécialement pour ça.
Je suis content de ce que j’ai appris et d’avoir pu consacrer une journée entière à des prises de vue sur le sujet. J’étais entouré de personnes passionnées, et c’est vraiment sympa.
Si vous aussi vous êtes intéressé par un workshop Automotive Essentials, n’hésitez pas à consulter le site de Frederik Herregods. Il est talentueux, passionné, dynamique et attentif à vos besoins. Je ne peux que le recommander ! Bedankt meneer Herregods !
Retour de ping : » BMW M3 !